RÉSUMÉ D'ÉTAPE

Viser la dune, ça leur fait pas peur !

Étape 4 ZNAIGUI  

Dernière étape du Trek’in Gazelles 2025. Ce jeudi, les équipages partent à l’assaut des dunes de l’Erg Znaigui, avec en prime quelques bons gros coups de vent. De quoi corser encore plus le niveau de cette ultime journée.

«C’est vraiment suer sang et eau !» Sur la ligne de départ ce jeudi matin, c’est un shoot d’émotion pure pour Virginie, de l’équipe 59 , émue par les larmes et les cris de joie de ses compagnes d’aventure. 420 Gazelles remontées comme jamais pour cette dernière journée de marche. De 17 à 74 ans, prêtes à tout donner pour franchir ensemble la ligne d’arrivée. «Attention aux dunes, qui réduisent selon moi de 30 % vos capacités de marche», prévient Ludo, le directeur de course. «N’oubliez pas de le prendre en compte pour calculer votre parcours et choisir vos balises bonus.» Entre 10 et 16 kilomètres sont prévus aujourd’hui. «La tête est au taquet, le corps un peu moins» reconnaissent Adeline, Aurélia et Noémie, de l’équipe 21 . «On est pour l’instant classées 42èmes, on aimerait bien remonter. On se prend au jeu finalement !»

Ensemble, pour aller plus loin

Au pied des dunes, l’équipe 66 est ravie. «Tout est gai, ça veut dire chouette chez nous en Belgique.» Casquettes jaune, rouge et noire sur la tête, Laurence, Marie-Cécile et Véronique discutent stratégie. «On a bien résisté. On l’a fait à la belge, humbles et conciliantes en augmentant un peu chaque jour le niveau de difficulté. On regretterait presque de ne pas avoir pris plus de risques dès le départ , en le jouant à la française : avec confiance et grande gueule», charrie gentiment le trio, heureux des «belles rencontres», faites sur le parcours. A côté, Julie, la psychothérapeute de l’équipe 57 , tente de réparer son bâton cassé avant l’ascension. «Je ne suis pas inquiète, je vais m’adapter. Demain c’est grasse mat donc aujourd’hui, on donne tout !»

De dune en dune, les aventurières grimpent. Descendent. Et grimpent. «Le cardio est difficile», avoue Marie-Caroline. Mais à chaque fois, Nelly et Angie, de l’équipe 14 , sont là, à ses côtés. «On est si fières d’elle. Elle avance malgré sa hernie discale.» L’entraide est essentielle sur le Trek. «Ça crée de la cohésion d’équipe. C’est cette énergie qui nous permet de marcher», résume le trio breton des 116 , sur le chemin du premier CP. Et quand les jambes ont besoin d’une pause, Yasmina, Rachel et Sabrina, les Gazelles 44 , descendent sur les fesses : «on vient aussi pour s’amuser !»

Quand souffle le vent

Les conditions changent vite dans le désert. Au cœur de l’Erg, le vent s’invite sur la course. Des rafales qui poussent les équipages à caper plus souvent pour ne pas perdre leur trajectoire. «On s’en prend plein la face, c’est dur d’avancer. Mais l’émotion d’être là… c’est magique» décrit Élodie, la coéquipière des 67 . Et Sylvie, de l’équipe 127 , de compléter. «On se sent comme au milieu de nulle part, les couleurs changent et avec la lumière, on a parfois l’impression de voir l’horizon en noir et blanc.» Délicat dans cet environnement de trouver son chemin. Les 92 tentent de passer outre le vent et le sable qui les enveloppe : «On cherche un buisson parmi les buissons… La météo on fait avec, l’important c’est la balise !»

L’une derrière l’autre, les 126 ne lâchent rien. Ces trois professeures marseillaises sont financées, comme les 132 , par l’association de leur lycée privé la Cadenelle – qui permet par exemple de financer les voyages scolaires et les frais annuels des familles en difficulté. Elles ont justement un message pour leurs élèves, qui suivent leur performance sur les réseaux sociaux. «Arrêtez de dire « flemme », sortez, tentez ! Dépassez vous ! L’effort fait partie de toute expérience.»

Les derniers pas dans le désert

A 13h00, les premières Gazelles franchissent la ligne d’arrivée. Si elles ne sont que deux et sont donc non classées, Karin et Karine n’en sont pas moins fières en recevant leur médaille. «On rentre avec un écart de 460 mètres sur le tracé du parcours idéal, c’est une belle performance.» Les filles du trio 81 arrivent main dans la main, «soulagées, émues et fières.» Le secret d’un bon Trek ? «Du mental, de la confiance et un bon cap !»

Les numéro 100, elles, ne retiennent pas leurs larmes. «J’ai beaucoup de chance d’être avec ces filles là. Je ne suis pas sportive. Sans Élodie et Marine, je n’y serais jamais arrivée», confie Emmanuelle, mère d’une petite fille de 8 ans à qui elle doit son inscription. «Jade est atteinte d’un cancer pédiatrique, elle est en rémission. Nous sommes là pour montrer à quel point ces enfants sont exceptionnels. A nous de l’être pour eux, jusqu’au bout de cette aventure.»

PARTAGER