Une dernière étape solidaire avec Cœur de Gazelles
Il y a la marche, bien sûr, le sport et la compétition. Mais le Trek’in Gazelles est aussi un évènement solidaire, de rencontre et de partage qui réunit Gazelles et femmes marocaines.
Les gestes se ressemblent. D’un continent à l’autre, ils racontent la même histoire, celle de la transmission. Dans un grand saladier, les mains de Karyne, de l’équipe 20 , pétrissent la pâte – des œufs, de la farine, du sucre et de l’huile. La québécoise pense à sa fille. «C’est son moment préféré de pâtisser avec moi. Je me suis dit que si j’apprenais à faire ces petits sablés typiques, je pourrai partager ce souvenir de mon voyage avec elle, en les cuisinant ensemble.» Au village d’Hassi Labied, ce sont les femmes marocaines qui apprennent à la quarantaine de trekkeuses présentes les secrets de leurs biscuits traditionnels. Avec précision, Hayet, l’une des pâtissières, montre comment bien mélanger, en appuyant fortement sur la pâte avec la paume. «Cette dernière étape nous sort de la bulle du Trek et nous permet de rencontrer les femmes qui vivent ici», apprécie Marlène, l’infirmière de l’équipage 31 .
De petits gâteaux, une grande autonomie
Depuis 2023 et le passage de la caravane médicale dans leurs locaux, Cœur de Gazelles travaille avec les associations Izourane et Hassi Labied pour l’environnement et le développement. Une union fructueuse selon Christelle, la déléguée générale de Cœur de Gazelles. «Nous travaillons en confiance. Les activités sont tenues par des locaux et nous voyons l’évolution d’une année sur l’autre.» Les bénéficiaires, des femmes de la ville et des villages alentours, peuvent se former aux métiers de la boulangerie, de la pâtisserie ou recevoir une aide pour monter leur élevage de brebis. Une boutique vend aussi les créations artisanales réalisées localement. «Le but est d’autonomiser celles qui nous rejoignent, qu’elles puissent gagner leur vie», explique Youssef, le vice trésorier. «L’équipe de boulangères par exemple, elles ont tellement de succès qu’elles ont pu s’acheter une voiture et entamer un service de livraison du pain. Ce sont elles qui gèrent leurs projets, qui prennent les décisions.»
En attendant que leurs réalisations sortent du four, les Gazelles dévalisent les étals de biscuits aux amandes, à la pistache ou au chocolat. «J’en avais déjà ramené l’an dernier, lors de mon premier Trek’in Gazelles. Mes enfants m’en ont redemandés car ils sont trop bons», assure Elodie, l’une des coéquipières de l’équipage 51 . Un avis visiblement partagé par Sim, de l’équipe 20 : «ils sont délicats, tous légers… c’est excellent.» Dans ce coin de désert, il est bon de voir comme de simples biscuits peuvent réunir les femmes, donner du plaisir aux Gazelles et apporter de la liberté à leurs compères marocaines.












